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Évidemment donner la troisième dimension en photo sur ce Journal En Ligne est impossible. De même, la dimension des sculptures n'est que rarement imaginable.
J'espère que ce qui est présenté ici donne une petite idée du résultat de mon violon d'Ingres.

dimanche 19 septembre 2010

Articles du Sud-Ouest




Quatre mains, deux techniques
(article du 14/10/2010)
Béatrice Gagnebé et Jacques Legrand exposent leurs peintures et sculptures jusqu'au 26 septembre tous les jours de 15 h à 18 h 30 salle de l’ancienne mairie, place de l’église (signalisation assurée).

Ces deux artistes bergeracois se sont rencontrés récemment et la complémentarité de leurs œuvres leur a donné l’idée de cette exposition commune. Béatrice Gagnebé propose 18 toiles à l’acrylique dans le registre de l’imaginaire . « Dans mon parcours d’artiste, je suis en ce moment dans l’abstrait  et toutes ces toiles récentes traduisent mon imaginaire et ma vision des choses » précise l’artiste qui a choisi  l’acrylique «  car cela oblige à aller vite et on peut jouer avec les superpositions de couleurs et les effets de matière. ».
Jacques Legrand sculpte depuis longtemps et après avoir travaillé la craie d’Artois ou la stéatite, il se consacre actuellement au bois « de seconde vie ». Il présente à Monbazillac des sculptures non figuratives « qui doivent permettre à l’observateur d’imaginer ce qu’il veut . D’ailleurs, pour ne pas fausser la perception du visiteur, mes sculptures en frêne,  en racine de genièvre (genévrier), ou en lierre n’ont pas de nom ».

Une exposition qui rassemble la production de deux artistes à la technique sûre et dont les œuvres mêlées  dégagent une atmosphère très particulière.


Et Sud-Ouest, article du 04/04/2011:

http://mussidan-le-blog.blogs.sudouest.fr/archive/2011/04/04/le-printemps-des-arts-a-mussidan.html

mercredi 21 avril 2010

Comment je conçois ma sculpture?

Lavoisier a dit « Rien ne se crée, tout se transforme. »
En effet, toute réalisation humaine n’est possible que par une utilisation de l’existant.
Un vin, un plat gastronomique, un médicament, un texte, une œuvre picturale, un outil, une idée … une sculpture, ne sont jamais que des assemblages d’éléments bien présents qu’un plaisir de découvrir le caché, l’enfoui, qu’un désir d’exprimer un goût, qu’un besoin de se rendre utile permettent de produire en s’aventurant vers la nouveauté.
Créer, c’est aller au-delà de ce qui se voit, c’est ne pas rester figer au superficiel, c’est fouiner, détourner, composer…
L’Homme est convaincu qu’il mène le monde quand il n’est jamais qu’un utilisateur de ce qu’il a sous la main. L’humilité le grandirait davantage.
Au-delà du visible, tout est à découvrir et ce jeu d’investigation maintient l’esprit en éveil.
L’instant, l’émotion, le hasard, la détermination, le lieu, le souvenir,… donnent des clés pour mettre en valeur autrement ce qui existe déjà et qui n’attend qu’une main, qu’un désir pour se dévoiler.
D’une selle et un guidon de bicyclette, Picasso a montré une tête de taureau.
De quelques couleurs, de quelques notes, d’autres ont donné du bonheur à l’humanité.

J’aime sculpter en laissant un doute sur l‘objet, en lui donnant différentes facettes, en l‘entourant de certaines invraisemblances. Cette technique permet d’offrir au spectateur des représentations différentes selon la lumière selon l’angle de vue, en fonction de son état d’âme et de ses diverses perceptions.
Ma sculpture veut ouvrir l’imagination des curieux et les faire entrer dans un autre monde, de les amener à s’évader un instant en créant leurs propres interprétations, de les contraindre à réagir, et à aller plus loin que ce qu’ils ont sous les yeux pour le transfigurer.

À l’image des êtres humains, mes sculptures viennent de la Nature et sont multiples, imprévisibles, insaisissables, inaccomplies. Elles fuient, se dérobent et réapparaissent. Elles évitent de montrer leur vrai visage. Elles interpellent parfois, elles inquiètent souvent. Bien entendu elles ne se veulent pas réalistes et pourtant chacun voudra leur donner un sens.
J.L.

dimanche 7 mars 2010

Ma sculpture

I like to let my thoughts wander to create something useless.
I like to be free of action, speech and feelings.

Cleaning, digging,rummaging, taking out, scraping , filing....these are
the necessary steps to see a line, a motion appear which will guide me,
take me along and make me do.
Uncertainty has long been my working company.
I find it fascinating to take part in the changes towards the discovery
of a form which has always existed into the piece chosen at the start
and which was only waiting to be unveiled and to impose itself.
My happiness is to create and to astonish myself at the same time.


J’aime laisser mes pensées s’aventurer pour réaliser l’Inutile.
J’aime être libre d’action, d’expression, de sensation.

Nettoyer, creuser, fouiller, éliminer, gratter, poncer,… c’est l’approche nécessaire pour voir apparaître une ligne, un mouvement qui me guident, m’entraînent, m’obligent.

La matière commande à l’esprit disponible.
Un coup de gouge malheureux et une autre interprétation s’invite. L’incertitude est longtemps compagne de mon travail.
Je trouve passionnant de participer au jeu de la transformation vers la découverte d’une forme qui a toujours été présente dans la pièce choisie au départ et qui n’attendait que de se dévoiler et de s’imposer.

Bonheur de créer en s’étonnant !
Mais crée-t-on ? Ne mettons-nous pas plutôt en évidence ce qui est enfoui dans notre environnement et dans notre imaginaire ?

Mon souhait est que ceux qui regardent ce que je montre aillent au-delà de ce qu’ils voient et qu’ils laissent agir leur imaginaire.

samedi 6 mars 2010

bois

J'ai compris maintenant pourquoi nous parlons des morceaux de bois avec des expressions comme: veine, cœur, sève.
Les arbres sont des êtres vivants qui nous dépassent en taille et souvent en capacité de longévité. Ils nous imposent le respect. Ce sont d'admirables chefs-d'œuvre de la Nature.
La couleur, la texture, l'odeur de chaque essence offrent du bonheur à la plupart de nos sens.
Les multiples formes des troncs, des branches, des racines sont des cadeaux pour peu qu'on aime jouer de gouges, de râpes et de grattoirs.





















































































































































































Bois deuxième vie

Des bois abandonnés sur les bords de route, sur les rives des cours d'eau, sur la grève, dans les bois environnants, parfois découverts personnellement et parfois offertes par des amis, semblent me contraindre à leur donner une forme de vie. Je m'y attelle avec énergie et ces matériaux me guident dans l'avancée de mes réalisations. Cela m'étonne toujours.

Amour maternel




Cri plaintif

Enlacement

Étrangeté

Gallinacé

Maîtrise

Tourmente maîtrisée




Entre Terre et Ciel

Autre face d' "Entre Terre et Ciel"



Toujours debout
Vue de dessus
Table de salon originale

Laisse de mer pour "Toujours debout"




Racine de poirier pour "le Sage"
Le Sage



Cep abandonné

Supplique.
Et le monstre mythique,
Implorant de ses moignons disgracieux
Un ciel sans pitié et sans amour,
Se dresse dans le vide.
D’un espoir éperdu
Il hurle son désarroi vers les nues infinies,
Ne recevant pour tout retour
Qu’un silence effroyable,
Toujours seul, il sera;
Toujours incompris, il restera.
Maryse Legrand









Pangolin sur socle en marbre de Carrare.
Le pangolin, fourmilier recouvert d'écailles.


Mufle sur pierre volcanique de Volvic.






Bois perdu pour "le Fumeur"
Le fumeur




Bois récupéré pour "Vendangeur"
Vendangeur





Preuve darwinienne
Souche pour Preuve darwinienne
Preuve darwinienne









Oiseau
Branche de pin perdu pour l'Oiseau




Racine de genévrier pour "Cygne"
Cygne






Pied de nez